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La Chine va investir 36 milliards de dollars en Algérie

La Chine va investir 36 milliards de dollars en Algérie

La Chine ambitionne de devenir l’un des principaux investisseurs étrangers en Algérie. En visite dans l’Empire du Milieu depuis lundi, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a annoncé ce jeudi que la Chine va investir 36 milliards de dollars en Algérie. C’est ce qu’a rapporté l’agence officielle APS.

La Chine compte investir en Algérie dans l’industrie, les technologies modernes, l’économie du savoir, les transports et l’agriculture.

En 2014, la Chine a détrôné la France comme premier fournisseur de l’Algérie. Sa part du marché algérien était de 17 % en 2020. Désormais, elle veut se positionner comme premier investisseur dans le pays, devant les Etats-Unis, l’Italie et la France qui présentait en 2021 un stock de 2,1 milliards d’euros d’investissements en Algérie.

La Turquie revendique aussi, comme la France, la première place sur la liste des investisseurs hors hydrocarbures en Algérie, les investissements américains et italiens étant concentrés dans le pétrole et le gaz algériens.

Insignifiante au début des années 2000, la présence économique chinoise en Algérie s’est rapidement développée, grâce aux plans de relance algériens, soutenus par la flambée des prix du pétrole.

Tout en s’accaparant des parts importantes du marché algérien des biens, les entreprises chinoises ont raflé des milliards de dollars de contrats dans le BTP en Algérie.

La Chine veut devenir le premier investisseur en Algérie

Les groupes chinois ont construit une partie de l’autoroute Est-Ouest qui fait 1200 km, des pénétrantes autoroutières, des millions de logements aidés par l’Etat, le centre des conférences d’Alger, la Grande mosquée d’Alger, la nouvelle aérogare internationale d’Alger.

Les groupes chinois sont aussi présents dans les télécommunications avec Huawei. Ils sont sollicités pour investir et développer les mines de phosphate de Ouenza et de minerai de fer à Gara Djebilet, et ce en plus des projets du grand port du centre à Cherchell.

Mais si les groupes de l’Empire du milieu ont été les plus grands bénéficiaires des dépenses publiques algériens, leurs investissements en Algérie sont faibles comparativement à la France, la Turquie et les Etats-Unis. La Chine achète aussi peu de produits algériens.

Les raisons de la faiblesse des investissements chinois en Algérie sont multiples.

En plus de l’environnement économique algérien peu favorable, les groupes chinois se sont contentés jusque-là de profiter des grands projets lancés par l’Algérie pour moderniser et développer ses infrastructures de base et réaliser à tour de bras des bâtiments pour résoudre la grave crise du logement qui sévissait dans le pays à la fin des années 1990

Un rééquilibrage de la relation économique algéro-chinoise est donc nécessaire, d’autant que l’Algérie ne veut plus être un marché pour les produits chinois, mais un pays producteur et exportateur de biens et services.

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