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L’Algérie va investir 10 milliards de dollars dans les ports

L’Algérie va investir 10 milliards de dollars dans les ports

Port d’Alger Par Bruno / Adobe Stock
Port d’Alger

L’Algérie s’est dotée d’un grand groupe public de travaux maritime (GTM) alors qu’elle projette des investissements de dix milliards de dollars pour développer ses infrastructures portuaires. Elle compte aussi construire 9.000 nouvelles lignes de chemin de fer pour porter son réseau à 15.000 km.

Ce montant a été dévoilé jeudi 8 août par le ministre des Travaux publics Lakhdar Rekhroukh au cours d’une visite de travail à Oran durant laquelle il a inauguré le premier tronçon de la route reliant le port de la deuxième plus grande ville d’Algérie à l’autoroute Est-Ouest.

Lakhdar Rekhroukh a expliqué que le montant des investissements dans les infrastructures maritimes « dépassera les 10 milliards de dollars d’ici dix ans », ce qui a nécessité la création d’un Groupe de travaux maritimes (GTM).

Cette entreprise publique va participer, en partenariat avec des groupes étrangers, à la réalisation de nouveaux ports et à la modernisation des ports existants.

L’Algérie ne dispose pas actuellement d’entreprises capables de réaliser des travaux maritimes d’envergure, ce qui l’oblige à confier ses projets à des groupes étrangers.

Algérie : 9.000 lignes de chemins de fer et 10 milliards de dollars dans les ports

L’Algérie dispose de 11 ports commerciaux et de 46 ports de pêche et de plaisance répartis sur 14 wilayas côtières. Les ports d’Alger, Bejaia, Oran, Skikda, Annaba,  Arzew et Djen Djen (Jijel) sont les plus grands du pays. L’Algérie a envisagé de construire en partenariat avec la Chine un grand port en eaux profondes à Cherchell, mais le projet a été gelé par les autorités.

À Oran, Lakhdar Rekhroukh a évoqué aussi la création d’un autre groupe public chargé des travaux ferroviaires alors que l’Algérie ambitionne de réaliser 9.000 kilomètres de chemins de fer, notamment dans le sud du pays.

« Nous avons 6.000 km de lignes ferroviaires. L’objectif du programme du président de la République est de porter ce réseau à 15.000 km. Toutes les villes du sud seront reliées au réseau ferré national, ce qui aura un grand impact sur l’économie nationale. Pour réaliser les nouvelles lignes, l’Algérie doit disposer de ses propres entreprises, même s’il faut les construire en partenariat », a expliqué le ministre des Travaux publics et des infrastructures de base.

Le 23 mai, le Conseil des Participations de l’État (CPE) a acté la création du groupe public de construction ferroviaire GPCF alors que le GMP a été créé lundi 5 août.

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